Armement Leroy : une prise de risque payante

Merci à Ouest France pour cet article sur l’Armement Cherbourgeois

Depuis deux décennies, l’armement de Sophie et David Leroy anime le port cherbourgeois. À la tête de trois navires, le couple ne regrette rien, mais se dit inquiet avec le Brexit.

L’entreprise : Armement Cherbourgeois

L’histoire de l’armement Leroy remonte à plus de deux décennies. C’est sur les bancs de lArmement Cherbourgeois brexit’école que tout a commencé pour Sophie et David. Les jeunes écoliers ne s’imaginaient pas qu’en 2019, ils seraient à la tête de trois unités de pêche de plus de 21 m. Loin de penser que l’armement Leroy serait celui qui fait en grande partie vivre la criée grâce à sa pêche hauturière. « En 1999, on a voulu se mettre à notre compte. On s’est lancé sans trop se poser de questions. On voulait une maison mais il fallait travailler et gagner de l’argent avant », racontent Sophie et David Leroy. En 1999, ils investissent plus d’un million d’euros pour acquérir le Marie-Catherine, un chalutier d’occasion de 22 m. Malgré ce que pensent les autres pêcheurs, la volonté du jeune couple est là.

« Le marché était porteur et on savait qu’on aurait pu revendre le bateau au cas où », poursuit Sophie Leroy. Et son mari, David, d’indiquer : « Je partais en pêche au sud de l’Irlande et je me tracassais. On n’a pas toujours dormi sur nos deux
oreilles. » « Nous faisons vivre 30 familles » À force de persévérance, l’armement a progressé. En 2017, le Maribélise, chalutier hauturier de 22,50 m, vient renforcer la flotte, suivi l’année d’après du Marie-Catherine-II. « Ce troisième hauturier a été l’aboutissement d’un travail acharné. On n’a rien lâché pendant ces années. » Vingt après, le couple savoure cette prise de risque. « Nous employons 36 personnes, dont six à terre qui s’occupent du matériel. Nous faisons vivre 30 familles et on en est heureux car on a un équipage fidèle et familial. » Et ne regrette rien. « Nous sommes une entreprise positive, même si la pêche est aujourd’hui accablée par des réglementations en tous genres. On a le sentiment d’avoir accompli ce que l’on voulait faire en étant honnête avec nous-même et avec les autres. »
Mais le métier devient contraignant, « ça touche tous les à-côtés de la pêche », la sécurité et l’administratif, par exemple. Les craintes du couple se tournent vers l’Angleterre et le Brexit. « On s’interroge beaucoup sur ce que cela va donner après le mois d’octobre et les décisions liées au Brexit. Nous avions programmé la construction d’un nouveau chalutier mais nous avons mis le projet en attente, avant de voir ce qu’il va nous
tomber sur la tête. »

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